Dossier : Le Parc naturel Viroin-Hermeton
Une interview avec Joël Dath, directeur
(février-mars 2017)
1. Introduction
Le mardi 24 janvier dernier le Collège Communal de Philippeville a donné son feu vert pour l’étape suivante vers une adhésion au Parc
naturel Viroin-Hermeton (PNVH). La commune de Couvin l’avait déjà fait plus tôt.
Joël Dath, directeur du PNVH : "Je suis très content, les négociations étaient difficiles. Maintenant nous pouvons commencer à
faire le dossier. Ce dossier doit être approuvé par les trois communes (Viroinval, Couvin, Philippeville) et alors introduit au Gouvernement wallon, lequel doit donner son accord. Après toutes
ces démarches, les communes de Philippeville et Couvin seront membres à part entières, comme Viroinval l’est à ce moment. Ce procès peut prendre un an et demi, voire deux ans".
2. Qu’est-ce qu’un Parc
naturel ?
Le décret de 1985 (art.1) stipule : "Un parc naturel est un territoire rural, d’un haut intérêt biologique et géographique,
soumis conformément au présent décret à des mesures destinées à en protéger le milieu, en harmonie avec les aspirations de la population et le développement économique et social du territoire
concerné".
Joël Dath : "Un Parc naturel peut être considéré comme un bureau d’études qui travaille toujours en partenariat et sur demande
des partenaires".
Il faut bien différencier entre un parc naturel et une réserve naturelle. Une réserve naturelle est un espace inhabité destiné
entièrement à la protection des espèces animales et végétales, tandis qu’un parc naturel n’a pas pour seule vocation la protection de la nature. Le parc naturel est aussi un territoire où les
gens vivent et travaillent et intègre donc des dimensions sociales et économiques.
Le Parc naturel est un outil au service de la population qui y vit, loin de mettre la nature sous cloche, il permet le développement le plus harmonieux possible du territoire sans freiner le développement économique avec et grâce à sa population.
Aujourd’hui il y a dix Parcs naturels en Wallonie, dont le PNVH est le seul dans le sillon de Sambre-et-Meuse. Le premier Parc
naturel, celui des Hautes Fagnes-Eifel, a été créée en 1971. Le PNH a vu le jour en 1998 et aura donc 20 ans en 2018. Aujourd’hui le PNVH emploie en
total 8,5 pleins temps.
Joël Dath : "Déjà en 1977 les Cercles des Naturalistes de Belgique à Vierves réfléchissaient à créer un Parc naturel. Le 29 août 1998 le PNVH voyait le jour avec comme territoire les communes de Viroinval et Doische. En 2004 les premiers chargés de mission furent désignés et c’est alors que la commune de Doische s’est retirée, à cause d’un conflit concernant les candidats.
Le PNVH est une ASBL, dont le conseil d’administration est composé de politiciens et de civiles. La présidente actuelle est l’échevine
de l’environnement de Viroinval Françoise Roscher-Prumont. Aujourd’hui le territoire du PNVH est 12.090 ha. Deux-tiers sont forêt. Avec la participation de Philippeville et Couvin, le nouveau
Parc naturel sera quatre fois plus grand".
Évidemment qu’un Parc naturel doit avoir des sous pour réaliser ses projets et payer son personnel. Dans le cas du PNVH, les subsides
viennent pour 80 % de la Région wallonne et pour 20 % de la commune de Viroinval, laquelle contribue à peu près 32.000 euro chaque année.
"Actuellement tout est sur la table de négociations : peut-être un nouveau nom, un nouvel endroit pour son siège, aujourd’hui à Nismes, la composition d’un nouveau conseil d’administration. Toute une série de facteurs doivent être débattus. Le chemin est encore long, mais nous sommes confiants", le directeur actuel d’en conclure.
Les bureaux du PNVH se trouvent actuellement Rue d'Avignon à Nismes. Ce bien classé fut l’ancienne résidence des Baillis de la châtellenie de Couvin. Photo : AvB
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