Au fil de l’ardoise... Au fil de l’eau (2016)

Quelques ardoisières ardennaises : Fumay, Haybes, L'Escallière, Oignies-en-Thiérache, Rimogne, Warmifontaine.

sous la direction de Pierre Cattelain

 

L’année passée dans l’Écomusée du Viroin à Treignes on pourrait visiter l’exposition temporaire "Au fil de l’ardoise... Au fil de l’eau". Il y a quelques mois déjà que les Éditions Dire asbl de l’Université Libre de Bruxelles à Treignes ont édité un livre titré de même nom. Ceci sous la direction de Pierre Cattelain, archéologue-préhistorien et Conservateur de l’Écomusée du Viroin.

 

L’ardoise est un élément minéral qui a marqué la physionomie de la région Fumay-Haybes-Oignies pendant un millénaire et probablement plus.

 

Dans ce livre, Pierre Cattelain et ses collègues nous racontent l’histoire de l’ardoise et des gens qui travaillaient dans les ardoisères ardennaises.

 

Voici un extrait de l’Introduction (page 9), de la main de Pierre Cattelain :

 

"Utilisée dès le Paléolithique, il y a plus de 12.000 ans, comme élément de pavement des tentes ou comme support pour la réalisation de gravures, l’ardoise est largement employée comme matériau de construction à l’époque gallo-romaine.

Après une éclipse au début du Moyen Âge, l’industrie de l’ardoise reprend vigueur avec l’expansion monastique des XIIème et XIIIème siècles. L’exploitation des ardoises ardennaises explose au XVIIIème siècle. De véritables sociétés minières naissent à ce moment, favorisées par la présence du fleuve, et se développeront, avec les aléas dus aux multiples conflits qui ensanglantent nos régions, jusque vers le milieu du Xxème siècle où le déclin devient inéluctable....

Des entrées d’ardoisières, chevalements, verdeaux (verdaux ou verdous) sont encore bien visibles, parfois même restaurés, et témoignent d’un passé industriel pas si ancien, mais pas toujours très heureux, comme le rappelle le surnom de Oignies, village des veuves, en raison des ravages causés par la schistose qui réduisait l’espérance de vie des ouvriers à 40 ans...Néanmoins les toits d’ardoises et les murs en moellons plats confèrent aux villages et petites villes des environs un charme indéniable".

 

"Au fil de l’ardoise... Au fil de l’eau" : un livre d’une importance indéniable ! On peut le procurer à l‘Écomusée de Treignes au prix de 10 euros.

 

Écomusée du Viroin : Rue E. Defraire, 63 – B - 5670 Treignes .Tél. : 060/399 624 – 060/390 605 Mail : bbarbier@skynet.be  - Site web: http://www.ecomuseeduviroin.be/

 

AvB - 11 janvier 2017