Liliane Lannoy : une interview
(publiée 21 février 2018)
Liliane Lannoy était parmi les premières à acheter un terrain à La Forêt en 1969. Elle a participé pendant plusieurs années au Conseil d’Administration du CDRW asbl. Aujourd’hui elle travaille comme bénévole dans la Croix Rouge. À La Forêt, Liliane est également Ambassadrice de la Propreté.
Une interview.
- Bonjour Liliane, merci à nous accorder cette interview. Commençons par le début : vous êtes née où et quand ?
LL - Je suis née à Tirlemont il y a longtemps.
- Où habitiez-vous avant de se domicilier à La Forêt ?
LL - Nous habitions pour la dernière domiciliation à Chevetogne.
- En 1969 vous (avec votre mari, malheureusement décédé en 2016) avez acheté une parcelle de bois à La Forêt. Donc vous étiez parmi les ‘pionniers’. Comment tout cela s’est passé ? Comment avez-vous trouvé cet endroit ? Saviez-vous que la division en parcelles et les ventes se produisaient en toute illégalité ?
LL - En excursion dans la région nous avons rencontré une personne qui avait acheté un terrain dans le bois de Roly, nous avons eu un coup de coeur et acheté à la “Forêt”, tous les terrains étant vendu à Roly.
Nous étions informés que les terrains n'étaient pas constructibles, quant à vendre en illégalité nous n'y avons pas pensé un instant, vu que
trois zones ont été vendues sans opposition que ce soit notarié ou administratif.
- Plus tard la Commune de Neuville a autorisé à y mettre des caravanes. Mais il n’y avait pas de voiries, pas de distribution d’eau, ni d’électricité. Les propriétaires d’antan ont alors décidé de faire des travaux nécessaires. Racontez-nous.
LL - A l'époque les caravanes étaient équipées au gaz, pour l'éclairage la cuisine et le chauffage.
pour l'eau nous allions à la source à Samart ( avec des bidons).
Pour l'entretien des routes, qui étaient empierrées, nous nous cotisions pour acheter un camion de gravier et un week-end tous les hommes épandaient le gravier.
Quant à nos déchets, nous les ramenions chez nous.
Les travaux d'infrastructure ont été exigé par la région lors de l'instauration du plan de secteur.
- En 1975 (le 18 mai) l’asbl Communauté de Défense des Résidences de Week-end CDRW a fut créée. Étiez-vous (avec votre mari) administratrice (secrétaire) dès le début ?
LL - Lors d'une réunion à Neuville, organisée par la région, il nous fut conseillé de nous grouper en ASBL, l'appel aux personnes intéressées s' est fait ce jour-là, je faisais partie des volontaires, pas mon mari.
- Alors, La Forêt a reçu un permis de lotir, et peu après un permis de bâtir. Pourriez-vous nous en raconter ?
LL - Un permis de lotir fut délivré en août 1982 et périmé en août 1987 dans le cas où les travaux exigés ne seraient pas terminés. Pour
financer ces travaux, un appel de fond fut demandé aux propriétaires, et comme cela se passe encore aujourd'hui toutes les dépenses inhérentes au domaine étaient financées par ceux-ci. Les
conditions étant remplie à la date butoir nous avons pu introduire les permis de bâtir pour décembre 1990.
- Comment était la vie d’antan ? Quelles sont les différences principales, par exemple sur le plan social ?
LL - Tout était plus simple quant à l'administration , moins de contraintes.
Les résidents se connaissaient beaucoup plus qu'aujourd'hui , ils participaient aux fêtes organisées par le comité des fêtes, il faut
dire qu'avant la majorité était en résidence secondaire et maintenant cette majorité est en résidence permanente.
- Un certain moment vous avez décidé de déménager. Mais vous êtes retournée à La Forêt peu après. Quel est donc le surplus de vivre à La Forêt ?
LL - La quiétude, la tranquillité et le cadre de vie.
- Parlons d’aujourd’hui.et des choses que vous faites comme bénévole pour la société. D’abord, la Croix Rouge. Vous y travaillez combien de temps ? C’est quoi votre tâche exactement ?
LL - Je m'occupe, avec d'autres collègues, de l'épicerie sociale ou les personnes démunies peuvent acheter des articles de bouches à moindre
coût depuis plus d'un an maintenant.
- Ici à La Forêt vous ramassez régulièrement des déchets, aujourd'hui comme Ambassadrice de la Propreté. Votre motivation ? Pour avoir une idée : combien de déchets ramassez-vous pendant un mois ?
LL - J'aime marcher et le plus souvent possible je fais le tour du domaine, les canettes de bière et autres PMC me dérangeaient. J'ai donc décidé de joindre l'utile à l'agréable et de ramasser ces PMC que les gens irrespectueux de la nature et de leurs semblables y jetaient.
Cela remplit un sac “Bleu” à chaque ramassage.
- Il y a aussi la pétanque. Vous aidez à importer les résultats sur ordinateur. Êtes-vous membre du Comité des fêtes ?
LL - Je ne suis pas membre du Comité des Fêtes, j'aime bien aider là où je peux.
- Et encore : c’est bien vous derrière l’idée du Chalet aux livres. Racontez-nous l’histoire du fameux et unique Chalet aux livres.
LL - J'ai suggéré l'idée d'une boîte à livres mais la réalisation en revient au Comité des Fêtes qui en a fait un chalet aux
livres.
- Les hobbys : vous aimez lire, pas de doute (Chalet aux livres), quels sont vos genres préférés ? Et auteurs préférés ?
LL - J'aime bien lire de tout , intrigues et polar aussi certains auteurs régionaux comme Marie Bernadette Dupuy, Françoise Bourdin, Musso,
Harlan Coben, Marc Levy et bien d autre.
- Si vous devriez choisir –disons- cinq ouvrages, lesquels seraient vos favoris ?
LL - Entre autres , Muchachas de Pancol, Millénium, la série Moulin du loup de Marie Bernadette Dupuy.
- D’autres hobbys ?
LL - En fait j'aime bien tout, bricolages, dessins, travaux d'aiguilles, sudoku, etc. et en été travaux d' extérieur.
- Connaissez-vous le verbe : ‘s’ennuyer’ ?
LL - Non.
- Une toute dernière question : un souhait, un rêve ... ?
LL - Un souhait? voir enfin le bout du tunnel pour la régularisation de notre domaine.
Un rêve? difficile de choisir entre tous, car j'en ai beaucoup.
AvB - Photos : Comité des Fêtes, août 2016.