Genêt à balais

Cytisus scoparius


1. Le Genêt à balais et le Chevreuil – témoignage d’un Forêtois.

 

"Une fois, j’étais dans le bois ici tout près, il y a déjà plus d’une dizaine d’années, j’en suis sûr. Quelle odeur ! C’était l’odeur de la mort ! Eh oui, un peu plus loin je trouvais un chevreuil : mort. Plus loin encore un et encore un. Mystère !

Les dimanches j’allais régulièrement à la brocante de Charleroi, avant que celle de Silenrieux existait. Là, ce dimanche, je trouvais tout par hasard un livre sur les plantes sauvages et leurs relations avec les animaux sauvages. Tout surpris je lisais que le Genêt à balais servait le chevreuil : en mangeant un tout petit peu, car c’est fort toxique, le chevreuil se guérit d'une infection de Strongylida (en néerlandais : ‘bloedwormen’). Ceux-ci peuvent tuer l’animal, tout comme les chevaux d'ailleurs.

 

Le même dimanche -à nouveau- tout par hasard, l’agent des forêts venait me visiter : il avait trouvé 15 chevreuils, tous morts. ‘Ils sont empoisonnés’, il me disait, il ne voyait pas d’autre explication.

Je lui racontais l’histoire du Genêt à balais et les chevreuils. On était tout à fait d’accord que le Genêt à balais ne se trouvait presque plus dans le bois. Quand même sceptique, l’agent des forêts décidait de faire une analyse de sang avec résultat : mort à cause des Stronglylida ...

 

Pour faire pousser très vite le Genêt à balais, il suffit de brûler un peu de bois, et semer les graines dans les cendres. Voilà ce qu’on a fait, et avec succès."

 

 

2. Voici ce qu’on peut lire (e.a.) dans Wikipédia

 

"Cytisus scoparius était considéré comme une plante magique associée à la magie noire.

 

Au printemps, il se couvre entièrement d'une multitude de fleurs jaunes, de 15 à 20 mm de largeur et de 20 à 30 mm de longueur, qui laissent rapidement voir les étamines. La fleur de structure complexe et dépourvue de nectar  est pollinisée par les bourdons.. Une autre source écrit à propos du nectar : ‘Les abeilles recherchent avidement sur les fleurs le nectar très sucré et très condensé qui perle en très petites gouttelettes à la base du tube des étamines extérieurement et aussi à la partie interne du calice. Lorsque les abeilles reviennent à la ruche après la visite de ces fleurs, elles ont leur corps jauni par le pollen qui s'y est attaché de tous les côtés’. Elle est fermée jusqu'à ce qu'elle soit visitée par l'insecte puis reste ensuite ouverte.

À la fin de l'été, ses gousses oblongues, de 2 à 3 cm de long, 8 mm de large et 2 à 3 mm d'épaisseur, deviennent noires, éclatent avec un bruit sec et répandent leurs graines autour de la plante mère.

 

La plante renferme des amines (tyramine, dopamine), des flavonoïdes (génitoside, spiracoside et scoparoside, entre autres) et des alcaloïdes." Plante d’une importance certaine pour l’industrie pharmacienne.

 

Et encore : "L'écorce était utilisée pour le tannage et pour la fabrication de cordes.

La fabrication de balais (d'où il tire son nom) a été importante dans tout l'ouest de la France. Il était également utilisé en remplacement du chaume dans certaines montagnes, pour couvrir les toits. On peut encore trouver quelques maisons de ce type en haute Ardèche et en Lozère.

Il permettrait aux moutons de s'immuniser contre les morsures de vipère : la spartéine présente dans cette plante rendrait le venin de vipère inoffensif."

 


Photos : AvB